Qui suis-je ?

Sandrine
Sandrine
Créatrice du blog Prof en équilibre
« Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie. » Confucius

Qui se cache derrière prof en équilibre ?

Je m’appelle Sandrine, prénom plutôt commun pour une petite fille née au début des années 70. J’ai grandi en région parisienne et à mon grand désespoir j’y suis toujours. Heureusement, je pars régulièrement me ressourcer à la campagne où mes parents se sont installés.

Je vis dans une commune du nord de l’Essonne avec mon mari et mes deux enfants. Notre famille se complète de notre adorable chienne qui se nomme Dixie.

Dixie-chien-prof-apres
Dixie beagle croisée teckel

Voici quelques informations essentielles :

  • J’aime marcher avec Dixie à l’heure où le parc est encore désert.
  • Je ne finis jamais un repas sans un carré de chocolat noir et une tasse de thé.
  • J’apprécie l’atmosphère feutrée des petites librairies de quartier. Je pourrais y passer des heures.
  • Je peux écouter en boucle une chanson que j’adore.
  • Je ne supporte pas les pulls en laine.
  • Je n’aime pas Harry Potter. Voilà, c’est dit !
  • Je déteste la montagne l’hiver. Toute cette neige me déprime.

Prof en équilibre : un parcours professionnel bien rempli

Il y a une chose que vous devez absolument savoir : je suis très curieuse. Est-ce un défaut ou une qualité ? À vous de juger ! J’aime découvrir et apprendre de nouvelles choses. C’est sans doute la raison pour laquelle, ma vie professionnelle n’est pas un long fleuve tranquille.

Mes expériences ont été plus ou moins riches. J’ai tour à tour été comptable, assistante administrative freelance et même conseillère Thermomix. J’ai travaillé dans des petites entreprises et des multinationales. J’ai souvent été heureuse, mais j’ai aussi vécu de grands moments de solitude. Je pourrais écrire un livre sur toutes mes mésaventures salariales.

Je deviens professeur des écoles

En 2015, après un énième licenciement économique, je décide de passer le CRPE. J’aime les enfants, je suis patiente et c’est un métier que j’admire depuis toujours. Alors, pourquoi pas ? À 43 ans, c’est un sacré challenge. Mon mari, ma famille et mes amis m’encouragent. Pendant un an, je travaille d’arrache-pied et en juin je décroche le fameux sésame. En septembre, je serai professeur des écoles. Je suis tellement fière de moi. C’est suffisamment rare pour le dire !

Je reçois mon affectation : j’aurai des CM2 en REP. Je suis très déçue. J’aurais préféré être en maternelle. Vais-je réussir à gérer des préados ? Que dois-je préparer pour la rentrée ? Est-ce que le partage de la classe avec l’enseignante titulaire va bien se passer ? Ces questions me hantent tout l’été.

Le cauchemar de la première rentrée

Enfin, c’est le jour de la rentrée. La veille, j’ai rencontré mon binôme. Elle est nouvelle dans l’école, mais a de l’expérience. Nous avons sensiblement le même âge et je sens que l’on va bien s’entendre. Je suis confiante.

Hélas, après quelques semaines, je comprends que l’image que je m’étais faite du métier est bien loin de la réalité du terrain. J’ai une classe difficile. Mettre mes élèves au travail dans une ambiance propice aux apprentissages me demande une énergie considérable. Disons les choses clairement, à la fin de la première période, je suis au bout du rouleau ! Je pleure dans ma voiture en allant à l’école, je dors très mal et j’ai une tête à faire peur. Je commence sérieusement à regretter d’avoir passé le concours. Ce qui me chagrine le plus, c’est le manque de disponibilité pour ma famille. Mes enfants souffrent de cette situation. Je travaille le soir, le week-end et pourtant j’ai le sentiment de ne jamais en faire assez. Je ne me sens pas à ma place et j’envisage de ne pas poursuivre l’aventure.

Au retour des vacances de la Toussaint, j’annonce au directeur de mon école que je veux démissionner de l’Éducation nationale. Le soir même, j’ai un entretien avec l’inspectrice de ma circonscription. Elle est extrêmement bienveillante et me confirme ce que je pressentais déjà. C’est un métier chronophage qui empiète constamment sur la vie de famille. Il faut impérativement se fixer des limites au risque de s’épuiser. Elle comprend ce que je ressens, mais me demande d’attendre la première visite de la conseillère pédagogique, avant de prendre une décision ferme et définitive. Vous en conviendrez, pour une inspectrice, c’est un discours peu commun. Cela me fait du bien de l’entendre et j’accepte de patienter.

À l’issue de cette première visite, je n’en mène pas large. J’ai la chance de tomber sur une jeune femme douce et positive qui me rassure sur mes compétences. Elle conclut l’entretien en me disant qu’il serait dommage d’abandonner si tôt. Alors, je choisis de m’accrocher ! À moi d’être vigilante et de bien faire la part des choses. Après tout, c’est un métier comme un autre.

Six ans plus tard, je fais un burn-out

Le 4 novembre 2020, soit 5 ans plus tard, je suis incapable de me lever. J’ai beau lutter et me convaincre que je dois aller travailler, je ne peux pas. Je n’en ai plus la force. Mon corps a lâché. Ce n’est pas faute de m’avoir envoyé des signaux d’alerte, mais il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre. Ensuite, c’est le brouillard. Je passe 15 jours prostrée sur mon canapé. Je m’abrutis devant la télé. Je suis incapable de suivre une conversation et de m’occuper de mes enfants. Cette fois, j’ai touché le fond ! Je me traîne péniblement chez mon médecin traitant qui me prescris des antidépresseurs et me conseille vivement de consulter une psychologue.

J’entrevois le bout du tunnel

Au bout d’un mois de traitement, je remonte doucement la pente. Je sais que ça va être long et que l’équilibre est instable. Je n’arrive pas à réaliser que je souffre d’un épuisement professionnel. Il me faudra plusieurs semaines et l’aide de ma psy pour analyser comment j’ai pu en arriver là. Cette étape est déterminante dans le processus de guérison. En ce qui me concerne, le verdict est sans appel ! Je ne retournerai plus en classe. C’est fini. Je ne suis pas faite pour être professeur des écoles. C’est comme ça. Je le savais dès le début, mais par peur de décevoir les autres, je me suis oubliée.

Vous voulez un conseil ? Ne faites jamais ça. C’est ridicule. Vos proches vous aiment d’un amour inconditionnel. Peu importe votre métier.

Je quitte l’Éducation nationale

Cette fois, ma sentence est irrévocable : je quitte l’Éducation nationale. Il ne me reste plus qu’à trouver comment. Je demande une rupture conventionnelle et à ma grande surprise, je suis convoquée rapidement à la DSDEN de mon département. Encore une fois, la chance me sourit. Je suis reçue par des gens à l’écoute et bienveillants. Je n’hésite pas à raconter comment j’ai vécu cette expérience et j’expose mon projet de reconversion.

Je reste courtoise, car je ne vais tout de même pas me tirer une balle dans le pied. Ce n’est pourtant pas l’envie qui me manque de leur balancer tout ce que je pense de leur désastreuse gestion du personnel. Je ne leur parle pas non plus du peu de moyens, des conditions de travail toujours plus difficiles, du manque de reconnaissance, etc. Je finis l’entretien confiante et le 9 juillet 2020, ça y est ! Je suis libre de voler vers d’autres cieux plus cléments. 

De professeur des écoles à rédactrice web

Au cours de ces mois de convalescence, je ne suis pas restée inactive. J’ai beaucoup écrit et partagé sur les réseaux sociaux ce que je vivais. J’ai fait de belles rencontres et eu des échanges passionnants avec des enseignants évidemment, mais pas seulement. C’est lors d’une de ces discussions que j’entends parler pour la première fois du métier de rédactrice web.

Je vous l’ai dit, je suis très curieuse, alors ni une ni deux, je vais à la pêche aux informations. Ce que je découvre me laisse sans voix : on peut vivre de sa plume ! Je ne veux pas me précipiter, je prends tout mon temps pour décortiquer l’écosystème de ce nouveau métier. La formation de Lucie Rondelet est largement plébiscitée, alors je n’hésite plus et je fonce !

Prof en équilibre : le blog

Si vous êtes arrivés jusqu’ici, bravo ! Ce que je peux être bavarde parfois ! J’ai encore tellement de choses à vous dire. Heureusement, ce blog est là pour ça. C’est avant tout un lieu d’échange et de partage que vous soyez enseignants ou pas. Vous y trouverez des informations sur le burn-out, des astuces bien-être et des idées de reconversion. Pour me contacter, rien de plus simple : cliquez ici.

À tout de suite !

Article à partager sur :